Le Togo peut désormais compter sur les Etats membre de l’Organisation de la coopération Islamique (OCI) pour l’appuyer en ce qui concerne la recherche scientifique ainsi que les innovations technologiques.
Le pays a adhéré en fin d’année 2016 au comité permanent scientifique et technologique de l’OCI dont la mission est, entre autres, de venir en appuie aux institutions de recherches des pays membres et de renforcer la coopération entre les pays membres en matière de recherches scientifiques et d’innovations technologiques.
Pour le gouvernement togolais, l’adhésion à ce comité vient à point nommé pour le Togo qui veut miser sur ses chercheurs pour combattre l’insécurité alimentaire et qui a surtout besoin de financement pour booster la recherche scientifique.
Le financement, principal obstacle à la recherche au Togo
Selon un rapport sur l’état des lieux de la recherche scientifique à l’Université de Lomé publié en 2015, l’absence de ligne budgétaire dédiée à la recherche scientifique (depuis 2007) reste un véritable frein à la recherche au Togo.
L’Université compte, en effet, 336 chercheurs qui -en l’absence de financement de l’Etat ou du secteur privé- se tournent pour la plupart vers les institutions internationales pour le financement de leurs travaux de recherches.
« Les financements pour la Recherche Scientifique au Togo viennent essentiellement des institutions internationales et rarement de l’Etat ou du secteur privé. Ceci oblige certains chercheurs à diriger parfois leurs travaux dans le sens voulu par ces institutions pour des résultats qui n’ont parfois pas de liens directs avec les réels enjeux de développement dans nos milieux » confie à ce propos un chercheur de l’Ecole Supérieur d’Agronomie (ESA).
Pour le ministre de l’enseignement supérieur Octave Nicoué Broohm, ce manque de financement est le principal défi que l’Etat compte relever pour la promotion de la recherche scientifique au Togo.
« Il nous faut mobiliser tous les acteurs, les partenaires techniques et financiers ainsi que le secteur privé pour investir d’avantages dans la recherche scientifique parce que l’Etat seul ne peut pas faire face aux coûts liés à la recherche au Togo. (…) Il nous faut réorganiser le secteur par la mise en place d’un statut de chercheur ainsi que l’élaboration d’une carte de la recherche qui permette de planifier la recherche dans sur 50 années à venir par exemple » avait-il déclaré en juillet dernier lors des Journées scientifiques de l’Université de Lomé.
Outre le manque de financement, le rapport précité identifie également l’inexistence d’une collaboration entre l’Etat et les chercheurs ou entre le secteur privé et les chercheurs comme principales difficultés liées à la recherche scientifique au Togo.
Le mali bon élève dans la zone francophone
En août 2015, l’Union Africaine a recommandé aux pays africains de consacrer au moins 1% de leur PIB à la recherche scientifique pour pouvoir atteindre les Objectif du Développement Durable (ODD).
Selon des données récentes de l’UNESCO, le Mali est le premier pays francophone de l’Afrique subsaharienne à se rapprocher de cette recommandation de l’UA. Le pays consacre en effet, 0,7% de son PIB (soit 90 milliards de F CFA) à la recherche scientifique contre 0,5% pour le Sénégal.
Toutefois, si on considère l’Afrique subsaharienne dans sa globalité, le Mali n’est que troisième en termes d’investissements dans la recherche scientifique, les premières places revenant à l’Afrique du Sud (environ 2900 milliards de F CFA) et au Kenya (environ 464 milliards de F CFA).
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