Une alimentation à base de larves des mouches « soldats noirs »- connues sous le nom de Hermetia illucens- peut augmenter considérablement la productivité aviaire selon une récente étude effectuée par le International Centre of insect Physiology and Ecology basé à Nairobi (Kenya).
Ce mode d’alimentation peut être également appliqué à l’aquaculture et à l’élevage des porcs à en croire les résultats de cette étude présentée en marge de la 3e Conférence africaine des journalistes scientifiques tenue du 13 au 15 décembre à Nairobi.
D’après les résultats de cette étude, l’usage des larves des mouches soldats noirs dans l’alimentation des volailles par exemple pourrait augmenter de 65% la production d’œufs chaque semaine et améliorer de 75% l’apport en protéine.
Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs de l’ICIPE ont récupéré des œufs des mouches soldats noirs qui se développent généralement dans les déchets organiques. Ces œufs ont été conservés dans les conditions optimales leur permettant d’atteindre l’étape de larves avant d’être séchés et broyés. Le résidu obtenu a été mélangé à la nourriture des animaux.
Importance économique
Selon Chrysantus Mbi Tanga, un chercheur Kenyan de l’ICIPE, l’usage des larves de mouches soldats noirs peut être une alternative économique pour les éleveurs.
Généralement, précise le chercheur, les investissements en nourritures riches en protéine représentent entre 60 et 70% du coût de production pour les éleveurs.
« L’élevage parallèle des larves des mouches soldats noirs pour l’alimentation des animaux pourrait permettre de réduire considérablement ces investissements et minimiser les coûts de production », a expliqué Chrysantus Mbi Tanga .
D’un point de vue écologique, ce mode d’alimentation des animaux permettra de réduire la pollution en donnant une seconde vie aux déchets.
« A partir des tonnes d’ordures ménagères ou de déchets organiques de tout genre, on sera en mesure de mettre en place toute une station d’élevage de larves des mouches soldats noirs en vue de les transformer en complément alimentaire pour accroitre la productivité des éleveurs », indique Chrysantus Mbi Tanga.
Plus loin, le chercheur pense que la promotion de cette source de protéine pourrait constituer une activité génératrice de revenus et contribuer au développement économique des communautés.
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