Le Ghana figure parmi les pays coptés par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour tester le premier vaccin expérimental mis au point contre le paludisme. Connu sous le nom de « Mosquirix » ou RTS,S, le vaccin a été mis au point par la firme pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline et l’ONG Path.
La nouvelle phase d’expérimentation du vaccin a été lancée ce mardi 23 avril au Malawi et se poursuivra au Ghana ainsi qu’au Kenya dans les semaines à venir.
Comment ça marche ?
Le RTS,S sera administré essentiellement aux enfants de moins de 2 ans quatre fois lors de l’expérimentation. D’abord une fois par mois pendant les trois premier mois puis une quatrième dose 18 mois plus tard.
D’après les concepteurs, le vaccin entraine le système immunitaire à attaquer le parasite du genre Plasmodium qui transmet le paludisme à travers les piqûres de moustiques. Développé depuis 1987, le RTS,S n’a été agrée par l’OMS qu’en 2015 après une étude clinique réalisée sur plus de 15 000 enfants dans sept pays de l’Afrique subsaharienne dont le Burkina Faso et le Ghana.
Ne protège qu’à 31%
Les résultats de cette étude publiée dans la revue médicale britannique The Lancet indique que le vaccin a permis de protéger 31% des enfants dans douze mois suivant son administration. Les spécialistes espèrent néanmoins que la combinaison du vaccin avec les mesures préventives comme les moustiquaires et les insecticides permettra de réduire le taux de mortalité lié au paludisme.
Des doutes
Certains scientifiques préconisent d’amples recherches en vue de la mise au point d’un vaccin plus efficace tandis que bien d’autres, comme l’épidémiologiste sénégalais Cheick Sokhna, se montrent dubitatif quant à la découverte d’un vaccin capable de protéger efficacement contre le paludisme.
Au cours d’une interview accordée à Scidev.Net l’année dernière, le chercheur a expliqué que le premier obstacle à la mise en place d’un vaccin efficace reste la difficulté d’acquérir une immunité totale contre le paludisme en vue de l’inoculer comme vaccin.
Le second obstacle réside dans la diversité génétique du parasite du plasmodium qui compte près 5000 à 6000 souches. Selon l’OMS, plus de 250 000 enfants meurent chaque année à cause du paludisme.
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