La dégradation de l’environnement dans les zones côtières du Togo a des incidences considérables sur l’économie du pays. Une étude publiée par la Banque mondiale en mars 2019 a estimé à 310 millions de dollars (environ 182, 74 milliards de F CFA) l’impact économique de la dégradation de l’environnement dans les zones côtières en 2017.
L’étude a été effectuée dans quatre pays de l’Afrique Ouest notamment le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Togo.
Les dégâts causés par les inondations côtières, l’érosion côtière, les impacts sanitaires de la pollution de l’air ou encore les coûts liés au traitement des déchets sont entre autres aspects pris en compte par les auteurs de l’étude.
Selon cette étude, les dommages liés à l’érosion côtière constituent la majeure partie des pertes liées à la dégradation de l’environnement. Ces pertes sont évaluées à 213 millions de dollars (124,39 milliards de F CFA) chaque année.
Miser sur la recherche
Depuis une décennie, précisent les auteurs, la mer avance à 1,8 mètre sur les côtes togolaises chaque année du fait de l’action de l’homme et du réchauffement climatique. La tendance devrait se poursuivre dans les proches années, soulignent les auteurs qui craignent une « augmentation considérable » des pertes financières liées à l’érosion côtière.
Pour ralentir le phénomène, les experts préconisent une accentuation des recherches scientifiques sur l’érosion en vue d’en cerner les contours et identifier des solutions innovantes.
« Tout ce qui nous manque c’est de l’ingénierie côtière, pour construire des ouvrages durs ou souples et protéger le littoral », a confié à nos confrères de Scidev. Net, Ochou Abé Delfin enseignant-chercheur à l’Université Felix Houphouët-Boigny d’Abidjan.
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